Culture et tradition
Le tissage artisanal de la soie fait partie intégrante de la culture khmère. Il s'est développé au cours des siècles depuis l'époque pré-angkorienne jusqu'à nos jours, sans que ni le matériel ni les méthodes n'aient beaucoup évolué.
Le fil de soie est, aujourd'hui, presque exclusivement d'origine chinoise. Certains villages du nord-ouest mais surtout du sud-est du Cambodge élèvent des vers à soie et produisent du fil, d'ailleurs de très bonne qualité, mais en faible quantité (environ 10% de la consommation totale des tisserands cambodgiens).
Les métiers à tisser sont entièrement manuels. Ils sont en bois et mesurent environ 5m X 1m,50. Les peignes, autrefois en bambou et désormais en acier, ont une longueur maximale de 1m,20.
La teinture est, pour l'essentiel, à base de composants de synthèse (Bayer) et plus rarement de matières organiques (écorces, racines, vers). Pour la fixer, on utilise diverses sources de chaleur : feux de bois, gaz ou parfois énergie solaire.
Les techniques de tissage sont principalement de deux sortes : le "hol" (ou "ikat") pour les modèles traditionnels et le "jacquart" pour les modèles modernes.
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